Carence en fer chez bébé, risque élévé après l’allaitement

black_mother-480x330Le risque de carence en fer chez le jeune enfant n’est pas nul dans nos pays développés. La période qui suitl’arrêt de l’allaitement est la plus sensible car bébé passe d’un lait renfermant du fer hautement absorbable à un autre contenant du fer nettement moins biodisponible.

Mieux vaut donc choisir judicieusement le lait de suite et surveiller les signes de fatigue et d’anorexie.

Bébé, fer et anémie

Dans l’organisme, le fer se trouve sous différentes formes. Globalement, il existe le fer héminique qui est présent dans l’hémoglobine, et la ferritine qui constitue le fer de réserve.

Si les carences en vitamines et minéraux sont aujourd’hui très rares dans les pays développés, la carence en fer fait partie des seules qui persistent malgré tout. Elle concerne essentiellement les jeunes enfants de moins de trois mois.

Les effets d’un manque de fer sont conséquents et se traduisent par une anémie, ce qui entraîne une insuffisance de production d’hémoglobine et d’oxygénation des tissus, qui finit par retentir sur les performances psychomotrices.

Carence en fer chez le jeune enfant : fatigue, anorexie et fragilité

Mais avant d’arriver à ce stade, il existe aussi des carences en fer que l’on peut qualifier de plus légères et qui n’aboutissent pas à une anémie marquée.

Seul le stock de ferritine est diminué. Cet état se traduit cette fois-ci par une diminution des capacités physiques des jeunes enfants, unegrande fatigue et une anorexie.

Le développement psychomoteur ralentit et les performances intellectuelles diminuent. Une telle carence en ferritine peut se traduire par des troubles du comportement : enfant craintif, irritable, sommeil agité.

On soupçonne également la carence en fer d’intervenir dans l’hyperactivité. Mais les enfants qui n’ont pas un taux de fer suffisant sont fragilisés, ils sont plus vulnérables aux infections, notamment ORL et intestinale, ce qui retentit sur leur croissance…

L’absorption du fer alimentaire chez les tout-petits

En fait, les tout-petits ont des besoins très élevés en fer, environ huit fois plus importants que ceux des adultes.

À la naissance, ils disposent d’un stock suffisant pour leurs six premiers mois de vie. Mais ensuite, les apports alimentaires sont indispensables. Or le fer contenu dans les aliments se présente sous différentes formes, ce qui rend sa disponibilité très variable.

En d’autres termes, il est plus ou moins absorbable, utilisable par l’organisme. Il ne faut donc pas forcément se fier aux teneurs théoriques en fer des aliments (lait maternel, lait de suite, lait de vache, viande de boeuf, foie, épinards, etc.). Il faut savoir que le fer contenu dans le lait maternel est le mieux absorbé avec une biodisponibilité de 50 à 70%. Par comparaison, la biodisponibilité du fer du lait de vache est de 5 à 10%, de 30% pour les viandes et les abats et de moins de 5% pour les légumes.

Par ailleurs, la biodisponibilité varie fortement avec la cuisson et la présence d’autres composés. Certains la diminuent (oxalates, tanins, phosphates, phytates…), d’autres l’augmentent comme la vitamine C, l’acide citrique ou lactique. A noter enfin que la quantité de fer absorbée provenant des légumes et des céréales augmente lorsque ces aliments sont consommés en même temps que de la viande ou du poisson, ou d’autres aliments riches en vitamine C.

En conclusion, il faut veiller à ce que bébé bénéficie d’apports en fer suffisants et tenir compte du degré d’absorption du fer en fonction des aliments, plutôt que de leur teneur théorique. Mais cette attention doit encore être renforcée à l’arrêt de l’allaitement. En effet, la période de transition où l’on passe au lait de suite ou au lait de vache, est à grand risque de carence en fer pour le petit enfant.
Il convient de choisir un lait en teneur garantie de fer hautement absorbable.

Source : e-sante.fr